Guide du DPE

Guide du DPE
Classes Énergétiques DPE A à G : Seuils, Passoires Thermiques, Statistiques
5.1 Décryptage des 7 classes (A à G)
Le système de classification énergétique du DPE s'articule autour de sept classes, de A (la plus performante) à G (la plus énergivore). Ces classes reposent sur un double seuil : consommation d'énergie primaire (kWh/m²/an) ET émissions de gaz à effet de serre (kg CO₂/m²/an). Le logement se voit attribuer la moins bonne note entre ces deux critères, conformément à la méthode 3CL-2021.
Voici les seuils actuels pour les logements :
dossier DDT
Attention, ces seuils diffèrent pour les biens inférieurs à 40m2. Découvrez les seuils adaptés ici
Source statistique du dévdeloppement Durable, Gouv.fr
Cette répartition révèle que 14% du parc immobilier français est considéré comme passoire énergétique. A contrario, presque 80% du parc est classé en C et E.
A savoir: Un aspect crucial souvent méconnu : un logement chauffé à l’électricité peut être pénalisé sur la consommation énergétique en raison du coefficient de conversion de 2,3 appliqué à l’électricité, qui gonfle artificiellement sa consommation en énergie primaire par rapport au gaz. En revanche, il est avantagé sur les émissions de gaz à effet de serre (GES), l’électricité française ayant un facteur carbone bien plus faible que les énergies fossiles. Cette situation évoluera avec la réforme prévue pour 2026, qui abaissera le coefficient de conversion de l’électricité (selon nos informations, à un coefficient de 1,9) et permettra ainsi de reclasser de nombreux logements électriques dans une meilleure classe énergétique.
5.2 Passoires thermiques (F et G)
Les logements classés F et G, qualifiés de "passoires thermiques" ou "passoires énergétiques", représentent environ 4,2 millions de logements en France au 1er janvier 2024, soit 13,9% des résidences principales. Ces biens font l'objet de mesures réglementaires de plus en plus contraignantes.
Un logement est considéré comme passoire thermique lorsqu'il consomme plus de 330 kWh d'énergie primaire par m²/an ou émet plus de 70 kg de CO₂ par m²/an. D'après les données de formation professionnelle, 78% des logements construits avant 1974 sont classés E, F ou G, contre seulement 15% pour les constructions postérieures à 2012.

Le calendrier d'interdiction progressive à la location s'applique ainsi :
- Depuis janvier 2023 : interdiction des logements dépassant 450 kWh d'énergie finale/m²/an
- Janvier 2025 : tous les logements G (> 420 kWh EP/m²/an)
- Janvier 2028 : extension aux logements F
- Janvier 2034 : extension aux logements E
Les propriétaires de ces biens subissent déjà des contraintes immédiates : gel des loyers depuis août 2022, obligation d'audit énergétique pour la vente de maison individuelle, et mention obligatoire "Logement à consommation énergétique excessive" dans les annonces. Les solutions de sortie de ce statut nécessitent généralement des travaux d'isolation (prioritairement toiture et murs) et le remplacement des systèmes de chauffage obsolètes. Il est difficile d’estimer le coût moyen de travaux tant cela dépend de l’ampleur de la rénovation énergétique à prévoir, de la surface… Parfois, gagner une lettre est synonyme de quelques centaines d’euros pour un appartement, ou quelques milliers d’euros pour gagner 2 lettres, parfois, il s’agit de plusieurs dizaines de milliers d’euros pour une maison avec une grande surface habitable.
5.3 Logements performants (A et B)
Les logements classés A et B incarnent l'excellence énergétique du parc immobilier français, et ne représentant actuellement que 7% des habitations. Ces biens présentent des caractéristiques techniques spécifiques que nous vous détaillons ci dessous:
Caractéristiques types d'un logement classe A : isolation avec une résistance thermique particulièrement élevée pour les murs et la toiture (souvent en ITE - Isolation Thermique Extérieure), menuiseries triple vitrage ou double vitrage VIR (Vitrage à Isolation Renforcée), système de chauffage performant type pompe à chaleur ou chaudière à condensation, ventilation double flux avec récupération de chaleur, et parfois production d'énergie renouvelable (panneaux photovoltaïques, solaire thermique).
Les avantages économiques sont substantiels : factures énergétiques divisées par 4 à 6 par rapport à un logement classe F, plus-value immobilière de 10 à 20%, et confort thermique optimal été comme hiver grâce à l'inertie thermique et au déphasage du bâti.
Les constructions neuves respectant la RT2012 ou RE 2020 (date de construction après le 1er janvier 2013) sont censées systématiquement atteindre ces performances. Pour les rénovations, l'atteinte de ces classes nécessite généralement une approche globale combinant isolation, systèmes performants et énergies renouvelables.
📊 Statistiques Joole : Répartition des DPE réalisés par classe à Paris VS la France
Nous avons analysés le nombre de DPE en F ou en G à Paris, et nous nous sommes aperçut que presque 2 fois plus d’appartements étaient considérés comme des passoires énergétiques à Paris qu’en moyenne en France, notamment parce que l'âge moyen du bâti à Paris est plus vieux qu’en moyenne en France.
Toutefois, sur les milliers de DPE à Paris réalisés par Joole, nous nous sommes aussi aperçut que notre moyenne de biens classés en F ou et G était 30% inférieur à la moyenne Parisienne. En effet, le fait de travailler avec les meilleurs techniciens, qui prennent le temps de réaliser correctement leurs missions en prenant un soin particulier à relever les caractéristiques du bien, cela permet de diagnostiquer moins de biens en F et G.